Mon point de vue sur la sélection
Chaque éleveur mène la sélection au sein de son élevage comme il l’entend et en fonction des critères qui lui semble le plus important.
Bien entendu tous les éleveurs n’ont pas la même optique d’où parfois quelques animosités entre eux …
Personnellement il me semble essentiel avant tout que la race du berger de beauce reste un chien robuste et rustique et je mettrais ces qualités en premier. Personnellement il me semble plus important d'erradiquer une maladie qui met en péril la santé du chien plutot qu'un défaut morphologique . ( ex: le manque d'ergot n'a jamais porté préjudice a la santé d'un chien alors qu'une cardiopathie , un testicule ectopique, un diabète congénital, un spina bifida , une anomalie sur l'uretère ou le canal de l'urètre... peuvent avoir des conséquence dramatique sur l'espérence de vie du chien )
J’entends par rusticité bien plus que la résistance aux intempéries, mais aussi la santé : les beaucerons étant empiriquement peu prédisposé aux maladies génétiques et il est impassable pour moi qu’au détriment d’une sélection basé essentiellement sur les caractères morphologique cela le devienne.
J’invite tous les propriétaires de beauceron qu’ils soient de mon élevage ou d’ailleurs de communiquer sur les pathologies qui pourraient toucher leur chien afin de faire avancer la science tant sur les méthodes de soins mais aussi sur le dépistage et les futures techniques de sélection (je pense particulièrement a permettre d’isoler les gènes responsable de certaines maladies afin de déboucher a terme sur un test de dépistage par l’ADN ).
Certaines maladies dites congénitales peuvent très rapidement devenir génétique. C’est uniquement en écartant les sujets atteints ou fortement susceptible d’être porteurs des gènes défectueux que nous pourrons éviter que ces maladies deviennent prépondérantes au sein de la race.
Il est important de tenir au courant l’éleveur lorsque son chien présente des symptômes d’une maladie congénitale ou génétique, d’en faire part au club de race afin que celui-ci puise faire une estimation sur le pourcentage du cheptel atteints par ces affections et mettre éventuellement en relation avec les personnes faisant des études sur le génome.
Il ne faut pas perdre a l’esprit que la plus part des maladies génétiques sont multigénique et multifactorielle : Le plus souvent, on est dans une situation où des modifications mineures sur de nombreux gènes peuvent être impliqués dans l’apparition de la maladie, sans qu’on puisse évaluer clairement leur contribution car l’environnement influe aussi au fil du temps sur les gènes.
En sélection , malheureusement nous ne métrisons pas tout car la science et la recherche n’en est qu’a son balbuciment concernant les outils pouvant aider les éleveurs a sélectionner sur les critère de la santé et c’est uniquement en ayant une politique de transparence et non pas en faisant preuve de langue de bois comme il est malheureusement coutume dans les milieux de l’élevage que celle-ci pourra très rapidement déboucher sur des tests qui nous permettrons de sélectionner en toute quiétude et de produire le plus possible de chien sain .