du berceau de bfamily

du berceau de bfamily Basset Hound

Basset Hound

Toux du chenil

Toux de chenil


La trachéobronchite infectieuse, plus communément appelée toux de chenil, est une maladie extrêmement contagieuse qui atteint l’appareil respiratoire du chien. Elle se transmet par contact rapproché entre chiens. C’est pourquoi votre chien risque de l'attraper lors d’un séjour en chenil ou en exposition. La toux de chenil se transmet aussi lors de tout autre rassemblement de chiens (concours, agility, chasse…).


Quels sont les animaux exposés ?


Tous les chiens susceptibles d’entrer en contact avec d’autres chiens sont potentiellement exposés. Chez les chiots, les animaux affaiblis ou très vieux, la toux de chenil peut être plus grave que chez l’adulte, entraînant des signes cliniques marqués. Elle peut même se transformer en une bronchopneumonie potentiellement fatale. Certains agents de la toux de chenil du chien infectent aussi d’autres espèces.


Comment se transmet la toux de chenil ?


Cette maladie se transmet par les aérosols expulsés lors de toux, par l’écoulement nasal ou par le contact rapproché dit « nez-à-nez ». La maladie se développe rapidement et peut durer jusqu’à six semaines.


Les agents de la toux de chenil ?


De nombreux agents pathogènes sont à l’origine de la toux de chenil.


On isole principalement :


Bordetella bronchiseptica ( Bb )


Il s'agit d'une bactérie de la même famille que Bordetella pertussis, agent de la coqueluche chez l'Homme, elle a un rôle prépondérant dans la toux de chenil. Bb est à l'origine de diverses maladies chez de nombreuses espèces, y compris chez le chat, le lapin et le cheval. Elle peut donc infecter d'autres espèces en contact rapproché avec le chien, notamment entre le chat. Cette bactérie peut être excrétée par l'animal plusieurs mois après l'infection.


Virus parainfluenza canin (CPi)


Souvent associé à Bordetella bronchiseptica (Bb), ce virus peut être présent dans les secrétions nasales et buccales jusqu'à deux semaines après l'infection. Le CPi seul peut causer une toux discrète et un petit écoulement nasal. Cependant, la gravité et la durée des signes cliniques sont bien plus importantes quand le CPi est associé à Bb.


Adénovirus 1 et 2 (CAV-1 et CAV-2)


Ces deux virus sont très voisins, le CAV-1 est à l'origine de l'hépatite de Rubarth, et le CAV-2 provoque des affections respiratoires. Attention, d'autres virus et d'autres bactéries peuvent également être impliqués dans cette maladie.


Signes cliniques


Les signes cliniques les plus souvent observés sont :



  • une toux rauque et sèche, parfois accompagnée de régurgitation
  • des écoulements (nez, yeux)
  • des éternuements
  • une grande fatigabilité
  • une perte d’appétit
  • de la fièvre.

Plus rarement la maladie peut se compliquer par une pneumonie, atteinte profonde des poumons qui est beaucoup plus grave.


Diagnostic et traitement


Pour diagnostiquer précisément la toux de chenil, votre vétérinaire peut rechercher l'agent causal dans les secrétions nasales et trachéales. Des antitussifs peuvent aider à faire disparaitre les symptômes, et les antibiotiques à éliminer l'infection. Le traitement est souvent long et difficile.


Prévention et contrôle


La vaccination est la façon la plus facile et la plus efficace pour protéger votre chien contre la toux de chenil, en particulier pour les chiens entretenus avec des congénères ou en chenil, mais aussi pour les chiens amenés à rencontrer occasionnellement d’autres chiens.


Il existe actuellement des vaccins qui protègent contre les deux principaux agents de la toux de chenil, Bb et CPi, et sont administrés par voie intranasale (votre vétérinaire instille directement le produit dans la narine de votre chien)Ils peuvent être utilisés même chez les très jeunes chiots et les chiennes gestantes. Ces vaccins sont très efficaces car ils miment la voie naturelle de l’infection, bloquant directement les agents pathogènes à l’entrée des voies respiratoires. De plus l’immunité commence à s’installer en quelques jours.


Dans les collectivités, en plus de la vaccination, il est également essentiel d’assurer une hygiène adéquate et une bonne ventilation dans les chenils, de prévoir l’isolement des chiens atteints et d’éviter le contact avec les chats.